quelque rare larme sur les tuiles du toit [libre]

Elle était maintenant debout la tête levée vers l'immensité noire parsemée de petites lucioles... Elle resta là quelques minutes, contemplant cette immensité... Elle se sentit tout petite dans cette grandeur étoilée.... si petite, si insignifiante... Une vague de nostalgie la submergea, mais elle refusait de se laisser emporter par cette tristesse enfouie au font de son corps... de son âme... Son corps ne lui appartenait plus, son esprit voguait dans une mer ténébreuse et scintillante... Elle était comme pétrifiée par tout la beauté que la voie lactée dégageait... Puis doucement, son esprit s'en retourna dans son corps... Un larme glissa sur sa joue et s'écrasa sur les tuiles du toit... Elle s'assit sur le toit serrant ses jambes contre sa pointrine, la tête toujours rivée vers les étoiles.

* Pouquoi ce soir, alors que je devrait être heureuse...*

Les yeux de Miwa s'enbrumèrent et une nouvelle larme descendit le long de sa joue pour finir sa chute sur les tuiles fraiches et humides à cause de la rosée. Miwa baissa la tête et comtempla tout le pensionnat iluminé par la lune presque pleine. Miwa était tellement plongeait dans sa contemplation qu'elle n'entendit pas qu'une personne était venue sur le toit tout comme elle.

Hiboshi se sentait vide, comme souvent, et il avait commencé à s'y accoutumer. Après le repas, il s'était rendu en silence dans sa chambre, puis s'était allongé sur son lit. La douceur du matelas et la fraicheur des draps auraient ravis n'importe quel autre élève après une si dur semaine. La première passée au Pensionat. Mais pas Hiboshi. Tout ce éléments superficiels a son goût le laissait indifférent, et il demeura dans cet état létargique un bon moment, laissant ses pensées vagabonder au fil des nuages qui passaient par la fenêtre et qu'il regardait avec lassitude. Il ne comprenait pas lui même pourquoi il n'arrivai pas a ressentir des sentiments, comme le bonheur des choses simples, la joie d'un repos bien mérité, ou l'allegresse de partager un succulent repas avec ses camarades qui, toute réflexion faite, n'en étaient pas vraiment pour lui. Il les concidérait avec une certaine distance et un détachement non voulu. ll les voyait tous comme des gens différents et lui, se sentait tellement à part...

Après que les autres se soient couchés et que les lumières furent éteinte, il ne restait que la pale lueur de la lune pur éclairer la vaste pièce dans laquelle il se trouvait. Il ne désirait pas rester dans cette chambre, et malgré le froid au dehors, il souhaitait prendre l'air. Il aimait ça, prendre l'air. Il éprouvait un certain plaisir, pensait-il, à se savoir seul dans la noirceur de la nuit, et rien n'égalait à ses yeux la puissance et la majestuosité de la pénombre. Il tenta donc discrètement de se rendre dehors par la porte principale qui se révéla être fermée.

*Mince...* Pensa t-il. *Il doit bien y avoir un moyen de sortir ..*

Son regard se tourna vers les escaliers et l'idée de monter sur le toit effleura son esprit. Il grimpa donc les marches et se retrouva devant une porte qui menait à une terrasse. Il tourna la poignée et sentit un souffle de vent balayer ses cheveux, brise solitaire, lui souhaitant la bienvenue. Il referma derrière lui, et prit place dans un coin sombre.

*La nuit est belle ce soir...*

Il se félicita interieurement de cette pensée positive. Il fut satisfait de constater qu'il n'était pas si insensible qu'il pouvait le penser. Soudain, il entendit renifler, discrètement, mais il l'entendit néanmoins. Il avança à pas lents et silencieux jusqu'à la source du bruit et aperçu une jeune fille, reccroquevillée sur elle même, laisser libre court à son chagrin. Il s'approcha nonchalament et dans un geste doux il lui tendit un mouchoir en tissu, tournant sa tête vers le ciel, pour lui montrer qu'il ne souhaitait pas parler....Ni même de remerciements.. Mais ça, la jeune fille ne devait surement pas s'en douter.

Miwa sursauta légèrement, quand elle vit qu'elle n'était pas seule. Elle remarqua tout de suite l'air absent, lointain du jeune homme qui tendait le mouchoir, elle lui fit comprendre par un vague mouvement de tête qu'il pouvait garder son mouchoir, en faisant attention à ne pas être agressive. Elle respira profondement, elle trouvait que le silence qui régnait était agreable, et ce silence ainsi que cette présence muette à coté d'elle l'aidaient à se calmer. Elle bascula sa tête en arrière et regarda l'immensité... Elle se sentait mieux mais une boule de chagrin demeurait dans la poitrine, lui bloquant un peu la respiration... Miwa regardait le ciel, les yeux encore brillant de larmes. Miwa était triste et se sentait bizarre car cette nuit elle était triste comme elle ne l'avait plus été depuis longtemps... Son souffle était saccadé et elle avait mal au ventre mais à part les larmes sur son visage rien pouvait trahir sa douleur... Elle tourna la tête et détailla le garçon. Miwa était comme ça, chaque personne qu'elle rencontrait, elle l' observait pour mieux grave son image dans sa mémoire. Elle comprit vite à son attitude et à l'expression de son visage qu'il n'avait guère envie de faire connaissance et à vrai dire cela soulagait Miwa car elle trouvait que pleurer était une faiblesse, et montrait aux autres ses faiblesses la rendait mal à l'aise. Il y eu un brin de vent, et les cheveux de Miwa ondulèrent au vent tout en séchant ses larmes. Elle passa sa main dans ses cheveux car le vent les lui avait mit devant la figure. Elle inspira profondement plusieur fois, essayant de calmer les douleurs fulgurentes qui apparaisait à intervalles réguliers dans son ventre. Elle se sentait lassée de la vie, mais une petite voix au fond d'elle lui disait de ne pas retomber dans une mollesse permanante, signifiant la fin de tout sourire. Elle avait déjà, depuis un moment, détourné la tête du garçon qui était à coté d'elle et regarda à présent le paysage qui s'étendait devant elle. Mais elle retourna la tête vers le garçon et se dit :

* Ce qu'il est beau... *

A cette pensée, Miwa s'empourpra légerement, mais elle se dit qu'il ne devait pas l'aperçevoir. Elle soupira et se décrispa légerement, la douleur faiblissait, même si la tristesse persistait.

Hiboshi voulait s'en aller. Il ne savait même pas pourquoi il était resté là, à côté de cette fille sans interet à ses yeux. Pourtant, lorsqu'elle lui demanda de rester, il ne put s'empêcher de stopper ses pas. Il demeura sans bouger pendant un instant, puis se retourna vers Miwa et revint vers elle.

Ne prend pas mal mon refut c'est juste que... En fin je ne sais pas trop comment expliquer pour moi laisser coulais ses larmes veut dire qu'on accepte le chagrin, et donc... enfin je suppose que tu n'en as pas grand chose à faire...

Lui avait-elle dit quelques secondes auparavent.

*Son refus? Je n'ai en aucune façon pris son geste de dénégation comme un refus, elle avait juste envie de laisser couler sa morve sur son echarpe. C'est bien courant, les filles préferes renifler jusqu'à s'en détacher les narines, plutot que de se moucher. Si elle croit que je lui ai tendu mon mouchoir pour lui montrer une preuve d'interet, elle se trompe, c'était pour ne plus l'entendre renifler...*

Avait pensé le jeune homme en s'arrêtant. Il avait pensé cela, mais il savait que c'était faux. Il tentait de se persuader qu'il était insensible à sa tristesse, mais au fond, il ne l'était pas vraiment.

*Pfff je suis un incorrigible sentimental* Pensa t-il amèrement en tournant les eux vers Miwa. Il inspira et déclara doucement: